Ulanga-Ngazidja, prône un partenariat avec l’ensemble des acteurs

Publié le par Bienvenue dans le blog de djibaba.ingenieur

 

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Ce matin, se tient à la salle de conférence de la faculté des Sciences, un atelier regroupant des associations communautaires, des personnes ressources en environnement et certaines structures de l’Etat et de l’ile autonome de Ngazidja. L’atelier est piloté par l’Ong Ulanga-Ngazidja. L’objectif est de contribuer au renforcement des capacités des associations pour que ces dernières puissent s’impliquer davantage dans la gestion intégrée de la zone côtière (Gizc) de l’ile de Ngazidja. Il est admis que le milieu marin et côtier présente une grande richesse par la présence des récifs coralliens de type frangeant, de mangrove, d’herbiers sous marins, de plages de sable noir, rouge et blanc, de coulée de lave, de banc sous marins, des zones d’upwelling et d’autres richesses mal connues et non identifiées.

A noter aussi que la présence du cœlacanthe dans la zone allant de Salimani à chindini et des tortues dans plusieurs localités notamment à Malé et au niveau de Ndroudé illustre d’avantage la potentialité de la zone marine de l’ile. Ces caractéristiques font que celle-ci possède un potentiel à valoriser dans un contexte de développement durable notamment du point de vue halieutique et touristique.

Il s’avère pourtant que cette richesse est en état de dégradation et de régression provoquées par des éléments naturels et des actions entropiques tels que l’érosion, l’éruption volcanique, les cyclones, les tempêtes fréquentes, les inondations, les courants marins. Tout cela provoque un déséquilibre écologique dans l’ile. Ne parlons pas de la surpêche, du prélèvement des coraux, du sable à des fins de construction, de l’utilisation de la dynamite et du Tephrosia et de la coupe des mangroves qui mettent en péril l’équilibre fragile des écosystèmes.

Cette exploitation anarchique des ressources naturelles notamment côtières et marines est le résultat de l’absence d’une politique rationnelle d’aménagement de l’ile et de l’insuffisance du cadre légal en matière de gestion intégrée des zones côtières. C’est dans cette optique alarmant qu’un plan d’action en matière de Gizc a été validé techniquement et attend l’onction des politiques.

Cet atelier qui entend sensibiliser les différents acteurs contribuera, sans doute, à faire bouger les choses à ce niveau. Les participants discuteront du processus en cours, visant à mettre sur pied un réseau d’aires protégées dans notre pays. La création du par marin de Mohéli est un pas dans cette direction même si tout le monde est conscient du long chemin qui reste à parcourir. Il est aussi prévu de discuter du processus de formulation de projet, en partant d’une étude de cas.

Ce programme de travail devrait permettre aux participants de se faire une idée du long chemin qui reste à parcourir. C’est un apprentissage nécessaire, afin que les communautés soient des acteurs de leur propre développement. Sachant que l’année 2010 est proclamée, par le système des Nations-Unies, année internationale de la biodiversité le débat concernant le réseau d’aires protégées devrait porter sur une feuille de route englobant les différentes phases vers la mise en place du réseau.

Quoi qu’il en soi, l’atelier vient à point nommé, pour donner au mouvement « Ulanga », de l’énergie, pour être une vraie partie prenante sur une des questions clés du développement de nos îles. Rappelons que c’est le programme régional pour la gestion des ressources et marines (Progeco) de la Commission de l’Océan Indien qui appuie ces initiatives.

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